Les éducateurs et les voyagistes s’entendent pour dire que le fait d’emmener des groupes scolaires ou éducatifs faire des excursions nocturnes dans la nature (que ce soit en tant qu’activité autonome ou dans le cadre d’un voyage plus long) pourrait avoir une valeur ajoutée importante – les participants peuvent s’amuser, vivre la nature la nuit, apprendre à prendre leurs responsabilités et s’adapter aux réalités du milieu sauvage la nuit, pour n’en nommer que quelques-unes.

Cependant, les excursions nocturnes doivent aussi être soigneusement planifiées et gérées, car les risques normaux du jour peuvent être aggravés dans l’obscurité et des risques spécifiques liés à la noirceur également être rencontrés (trébucher, se perdre, rencontrer des animaux sauvages – pour n’en nommer que quelques-uns).

C’est dans cet esprit que certains pays élaborent des procédures et des règlements spéciaux de gestion des risques concernant les excursions nocturnes pour les jeunes et, sans les respecter, il n’est pas possible d’obtenir un permis pour l’excursion nocturne. Certains interdisent les excursions nocturnes sur certains terrains.

Par exemple, en Israël, le ministère de l’Éducation exige ce qui suit :

1. Un clair de lune suffisant la nuit du voyage – les nuits sombres et orageuses ne sont pas recommandées ou appropriées.
2. Le terrain doit être bien tracé, clairement balisé et ne pas être trop exigeant pour les élèves.
3. Marcher dans les ravins ou sur les falaises, est totalement interdit dans l’obscurité.
4. Les guides touristiques doivent avoir une réunion préliminaire de coordination avec les enseignants et les accompagnateurs – avant la nuit de l’embarquement.
5. Le(s) guide(s) touristique(s) doit (doivent) faire une promenade préliminaire dans le sentier proposé pendant la journée et se repérer les obstacles et les pièges potentiels.
   Enfin, chaque participant doit avoir une lampe personnelle pendant toute la durée de la marche.

Plus tôt ce mois-ci, un tribunal israélien a délibéré sur une action en justice intentée par un élève de huitième année qui a fait une excursion nocturne en novembre 2010 avec son groupe scolaire basé à Jérusalem (école Dibros Moshe, Talmud Torah, de Jérusalem) dans le désert de la région de Masada, s’est égaré et est tombé d’une falaise, se cassant quelques côtes et une vertèbre dans le dos. Le tribunal a statué que 400 000 ILS (environ 110 000 $ US) avaient été accordés à titre d’indemnité à l’étudiant, concluant à plusieurs manquements majeurs de la politique qui n’auraient pas dû se produire :

• L’école n’a pas demandé de permis de marche nocturne spécifique aux échelons appropriés
• Le guide touristique du groupe n’a pas pris la peine de faire une promenade préliminaire de jour pour évaluer les risques potentiels sur le sentier. Ce n’est pas suffisant que des centaines de groupes utilisent cet itinéraire très populaire.
• L’école a décidé de partir par une nuit plutôt sombre, malgré l’avertissement.
• Plusieurs panneaux de signalisation manquaient, mais le guide n’a pas empêché le groupe de continuer vers des régions montagneuses qui n’étaient pas censées faire partie du voyage.
• Le niveau de coordination n’a pas été suffisant car le personnel et les guides professionnels ne se sont rencontrés en premier qu’au moment de l’excursion nocturne.

En outre, en raison des graves conséquences, le juge a interdit au ministère israélien de l’éducation d’autoriser des promenades nocturnes dans cette zone, estimant que le terrain était « trop dangereux pour les groupes scolaires ». L’école d’affectation et le ministère israélien de l’Éducation ont tous deux été jugés responsables dans cette affaire et, par conséquent, ils paieront conjointement une indemnité à l’élève.

Les excursions nocturnes sont l’un des nombreux risques possibles pour le tourisme des jeunes. C’est pourquoi EBI Groupe-conseil a entrepris l’élaboration d’une nouvelle norme ISO sur la gestion des risques et des incidents pour les jeunes en voyage scolaire organisé.

Dans le cadre de nos efforts continus pour diffuser les meilleures connaissances sur la gestion du risque, nous sollicitons vos commentaires et suggestions. Si vous avez des exemples d’expériences similaires, n’hésitez pas à nous contacter.

De plus, EBI a mis au point des outils pour aider à accroître le niveau de préparation des organisations – Prenez avantage et utilisez notre outil gratuit d’autoévaluation de la gestion des risques.

Veuillez communiquer avec le Groupe EBI Inc. pour obtenir de plus amples renseignements à ce sujet et pour savoir comment prendre les dispositions nécessaires avant de partir avec votre groupe.